Face à l'urgence sociale et environnementale, nous, écologistes, avons fait le choix de la prise de risque en remettant tout à plat en lançant un démarche inédite, les états généraux de l'écologie. 150 jours pour nous dépasser et co-construire un grand mouvement de l'écologie politique ! #VenezCommeVousÊtes
Aussi le groupe local de EELV Paris Centre s'implique pleinement dans ce processus d'ouverture en donnant la parole à des citoyen·nes lors d'ateliers d'appartement.
Vous découvrirez ci-dessous le compte rendu des riches échanges que nous avons eux lors de notre premier atelier du 7 mars 2023.
Cette phase d'écoute via des ateliers sera suivie par des conférences citoyennes à partir du mois de mai afin d'approfondire les réflexions et proposer la feuille de route du futur mouvement. Pour en savoir plus sur la démarche des État généraux de l'écologie rdv sur le site : lesecologistes.fr
Un engagement collectif dans l’écologie politique est aujourd'hui plus que jamais nécessaire pour protéger notre planète, lutter contre le changement climatique et les inégalités sociales.
Mais quelles sont les barrières qui empêchent les gens de s'engager, à court et long terme ?
C'est la question qui a été posée lors du premier atelier des états généraux de l’écologie organisé par le groupe local de Paris Centre : dix personnes, qu’elles soient adhérentes ou curieuses, se sont planchées sur cette question pendant près d’une heure et demie.
Les principaux freins à l’engagement 🛑
Parmi les obstacles les plus courants mis en lumière par nos participant·es, on peut citer le manque de temps, la peur de l'inconnu, l'appréhension des partis politiques, la fluctuation de l'engagement et l'image très urbaine des militants. Les participant·es ont convenu que ces obstacles étaient particulièrement difficiles à surmonter, mais ont proposé plusieurs idées pour y parvenir.
L'une des idées proposées pour surmonter ces obstacles est de transformer l'image d'une lutte « contre » en une lutte « pour » un projet pour mobiliser les gens dans un projet désirable de société. Cette transformation permettrait aux citoyen•nes de se sentir impliqués dans la construction d'un avenir meilleur, plutôt que de simplement lutter contre les problèmes existants.
Les outils d'information et d'organisation ont également été identifiés comme étant essentiels pour encourager l'engagement écologiste. Les participant·es ont proposé d'améliorer ces outils pour qu'ils soient plus accessibles et plus faciles à utiliser.
Enfin, les participant·es ont convenu que les différents niveaux d'engagement doivent être clarifiés pour gagner en efficacité. Iels ont souligné l'importance d'offrir des opportunités pour les personnes qui ne peuvent pas s'engager à temps plein, ou qui ne sont pas prêtes à s'engager de manière totale.
Les participant·es ont également souligné l'importance de trouver des embassadeur·trices externes au « parti » pour toucher un public plus large et sans chercher forcément à en faire des militant•es. Les participant·es proposent de s'adresser davantage aux individus pour trouver leurs intérêts et motivations personnels dans l'engagement, car c'est souvent ce qui les motive à s'engager dans une cause.
Finalement, pour encourager l'engagement dans un mouvement écologiste, selon nos participant·es, il est important de prendre en compte les obstacles à l'engagement et de proposer des solutions créatives pour les surmonter. Les ambassadeur·trices externes, l'engagement individuel, la transformation de l'image, les outils d'information et d'organisation et la clarification des différents niveaux d'engagement sont autant de moyens pour y parvenir.
Les caractéristiques d'un parti idéal ✅
Tout d'abord, lors des discussions il est ressorti qu’un parti politique doit permettre de développer un lien social. Les membres doivent se sentir partie prenante d'un groupe social qui partage leurs idéaux et leurs objectifs. Ce lien social doit être renforcé par des événements de groupe, des célébrations et des fêtes. Le parti politique doit être un lieu où les gens se sentent bienvenus et où ils peuvent se faire de nouveaux ami·es.
Un autre point important mis en lumière par nos participant·es est l’importance de voir le parti mettre en oeuvre concrètement son programme. Il doit être en mesure d'expliquer clairement comment son programme se traduira dans la vie quotidienne des citoyen•nes. Les membres doivent être convaincu·es que leur parti est capable de mettre en œuvre les mesures proposées. Le parti doit également reconnaître et valoriser les talents de ses militant•es. Les membres doivent se sentir utiles et valorisés.
Ensuite, le parti politique doit être un espaces de convivialité, apporter du fun et du plaisir. Les activités organisées doivent également être divertissantes et amusantes, ce qui incitera les membres à participer plus activement et à se sentir impliqué·es. Un parti politique doit être inclusif et représenter l'ensemble des habitant•es. Tous les membres de la société doivent y être représentés, quel que soit leur genre, leur orientation sexuelle, leur origine, leur religion ou leur milieu social.
Selon les participant·es, le parti idéal doit être radical et parler d'union. Le parti doit être capable de se démarquer des autres partis en proposant des solutions novatrices et en adhérant à des valeurs fortes. En même temps, il doit être capable de rassembler les gens et de promouvoir l'unité nationale. Le parti doit proposer un engagement accessible et sans barrière. Les membres doivent pouvoir participer facilement et sans obstacles, ce qui signifie que le parti doit fournir les moyens nécessaires pour que tous les membres puissent s'engager.
Enfin, un parti idéal doit selon eux redonner du sens à l'action, réinventer le modèle partisan et respecter concrètement ses valeurs. Les membres doivent être convaincus que leur engagement en vaut la peine et qu'ils font partie d'une organisation qui change la société. Il doit également innover et être capable de s'adapter aux changements de la société.
Enfin, il doit mettre en pratique les valeurs qu'il prône dans son organisation interne, ce qui signifie qu'il doit être transparent et respectueux de tous ses membres.
Concrètement, la réflexion sur les caractéristiques d'un parti idéal a mis en lumière l'importance de proposer un parti inclusif, qui rassemble les gens autour de valeurs fortes, qui s'engage de manière concrète et qui offre des activités amusantes et divertissantes. Les partis politiques qui sont en mesure de répondre à ces critères sont plus susceptibles de susciter l'engagement de leurs membres et de gagner la confiance et le soutien du public.
Comment susciter l’engagement ? 💭
La première idée qui a emergé de nos discussions est celle de faire venir les territoires en organisant des rencontres locales. Les participant·es ont souligné que cela permettait de toucher des publics plus larges et de faire connaître l'écologie politique aux citoyen·nes. Cela permet également de mieux comprendre les problématiques environnementales spécifiques à chaque territoire.
Une autre proposition évoquée est la mise en place d'une application de mobilisation. L'application permettrait de mobiliser les gens rapidement pour des actions précises et ponctuelles. Elle permettrait également de communiquer plus efficacement sur les actions à mener et les résultats obtenus.
Les participant·es ont également suggéré de lancer des sujets avec des expert·es et de faire des contributions. Cela permettrait de mobiliser les gens autour de sujets précis et de les impliquer dans la réflexion et la mise en place de solutions concrètes.
Pour mobiliser un public plus large, il faut présenter des solutions concrètes et positives, valoriser les associations, les collectifs citoyens, les acteurs qui innovent et se mobilisent en territoire plutôt que de se concentrer sur les problèmes environnementaux ou sociaux.
Les outils d'information et d'organisation doivent également être améliorés, et les différents niveaux d'engagement doivent être clarifiés pour gagner en efficacité. Les participant·es ont proposé de simplifier le contenu pour proposer différents niveaux de lecture du message politique. Cela permettrait de toucher un public plus large et de s'adapter aux différents niveaux de compréhension.
Enfin, pour susciter l'engagement selon nos participant·es, il est important de responsabiliser les gens et de mener les mêmes actions le même jour en unité. Les participants ont également suggéré de proposer une des formations pédagogique sur le mouvement de l'écologie politique et de faire un retour à court terme sur les retours positifs de l'engagement des militants. Enfin, il est essentiel de proposer un vrai parcours militant inclusif et d'avoir des ambassadeur·trices et porte-paroles charismatiques pour vulgariser les sujets.
Concrètement, pour susciter l'engagement, il est important de proposer des actions simple, de mobiliser un public large et diversifié, de simplifier le message politique, de responsabiliser les gens et de proposer un vrai parcours militant inclusif. Les idées proposées par les participant·es de l'atelier offrent des pistes à explorer pour encourager les gens à s'engager dans des actions en faveur de l'environnement.
En conclusion, ce premier atelier des états généraux de l’écologie a mis en lumière les différents freins qui peuvent entraver l'engagement dans un mouvement écologiste ainsi que les idées et stratégies pour susciter l'engagement chez un public plus large et diversifié. Les participant·es ont également souligné l'importance de la communication efficace et de la vulgarisation des discours politiques pour rendre les sujets de justice sociale, de démocratie et liés à l'environnement plus accessibles. Il est donc nécessaire d'améliorer les modèles actuels de l'engagement en politique pour inclure un public plus large et diversifié et ainsi avoir un impact plus significatif et être à la hauteur des attentes des habitant•es et des enjeux sociaux et environnementaux.
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